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Raphaël « Les volets de la pièce
ont été rabattus, et dans la fraîcheur
de la pièce obscure, le cercueil est là, brillant,
inhumain et glacé sous les fleurs et les feuilles
Obscurité des jours
obscurité des heures
obscurité et vide de la mort qui vient d'étendre
son aile sur un monde que l'on aurait voulu croire de bonheur
et de joie
Où est le bonheur ? Où est la joie ?
La flamme rectiligne des bougies et des cierges monte, flambeau
brillant qui s'élance vers Dieu comme l'élan
de ceux qui, tristement prient et pensent
Les poignées sont brillantes et le bois est encore
gluant et collant des vernis
La pièce est calme
par la fenêtre on aperçoit les feuilles qu'agite
le vent comme des mains d'amour agitaient des palmes pour
accueillir le Maître
Est-ce le vent qui souffle,
ou bien est-ce notre main ? Offrande de mains fluidiques,
la douceur d'un élan, la ferveur d'offrandes
offrande et don, amour exprimé, donné à
celui qui près du bois brillant, regarde et contemple
figé, éperdu dans la solitude "humaine"
qu'il ne peut pas briser pour aller vers une paix qu'il
ne peut refuser
tendu vers le seul but de reprendre
contact, d'appeler, et d'appeler encore ceux qui, hélas,
n'entendent pas et ceux qui, hélas, ne voient pas
Les fleurs posées ne peuvent même plus exhaler
la senteur de leur vie, et les corolles offertes dans toute
leur splendeur, semblent figées dans une éternité
de beauté et de pureté qui, par contraste,
figent encore plus l'immobilité du bois et de la
croix
Allons, enfant chéri, relève la tête,
car le départ n'apporte pas l'ennui, et l'arrêt
d'une vie
Tu as laissé, bien sûr, les
horizons terrestres, mais des Plans d'infini sont ouverts,
sont
offerts à tes yeux
Regarde sur la
Terre, les pleurs, mais aussi les sentiments difficiles
et bas qui ont blessé ton âme
nous allons
ranimer la flamme de ton pauvre cur meurtri et nous
allons agiter des palmes pour t'accueillir, ami, au cur
de mille beautés, an cur de mille splendeurs,
au cur nouveau et pur d'une éternelle paix
La flamme des bougies monte et éclaire
Les
Ombres de la mort ont été écartées
et seul le souvenir se fait encore une fête de te
rendre à une réalité que tu n'as voulu
affronter
Parfums des fleurs
senteur des cires
Ah ! Johann, tu ressens au profond de ton âme, la
tristesse profonde de ces gerbes
»
Johann « Je les aimais dans la splendeur
des jardins et des parcs, et lorsque mes mains se posaient
pour les caresser, elles me donnaient leur beauté,
et je respectais leur vie
Fleurs coupées, offertes
certes, mais offertes pour un déclin, et comme on
tend une main pour éteindre une flamme, elles vont
bientôt s'éteindre avec la tristesse de mon
âme
Est-ce que le Maître a été couvert de
fleurs ? Je sais maintenant combien vous aviez raison, vous
deux [le médium et Max] ; j'ai nié, tempêté
je me suis énervé chaque fois que vous parliez
de la vie dans l'au-delà
mais ils sont tous
là
et moi, je ne veux pas
j'ai refusé
d'admettre
Je vais devoir partir, abandonner ces sphères,
et dans mon repentir, pourrai-je un jour trouver la paix
? J'ai souffert ô combien de ne pas m'exprimer. J'attendais
quoi ?
Je ne sais pas
j'attendais, et la prière
que je lançais dans le silence de ma vie, je la faisais
pour que me soit épargné la maladie, la souffrance,
la vieillesse
la mort !
Ah ! la vieillesse !
J'avais pourtant arraché
de moi une peau qui me collait et comme les êtres
malheureux qui, derrière les barbelés, attendaient
le miracle de l'espoir, j'espérais une vie de douceur
et de félicité
Ah ! mon corps détruit,
lamentablement détruit
Mais qui a compris ?
Non, Jean-Pierre, je ne voulais pas me complaire dans cette
assistance qu'on m'a
IMPOSEE
Pourquoi
n'ai-je pas eu la force de réagir ? Et la sollicitude
me détruisait chaque jour un peu plus
Ah !
mon Dieu ! que faire sur la Terre lorsque, vieillard, paralysé
et pitoyable, on doit attendre le geste de l'autre
Honte sur moi !
Honte de ce corps qui se détruisait
!
Honte de ces mains qui tremblaient
honte des
remontrances dispensées, sourire aux lèvres,
comme un jeu
Oui, c'est vrai que j'étais
VIEUX, mais
mais
mes rides, vous les
avez tracées
mes mains, vous les avez secouées
mes nerfs, vous les avez ébranlés
mon
espoir, vous l'avez déchiré
Vieux
vieux
vieux
plus capable !
Ah ! La difficulté de s'enfermer dans l'acceptation
de ces réalités
vieux
mains qui tremblent
vieux
maladroit
vieux
pas capable
J'ai
mis un masque, et seuls, deux êtres ont su le soulever
et ont compris que je voulais fuir la vie
Comme le mur est épais entre vous et moi
J'appelle
et vous ne m'entendez pas
Autour de moi, des mains se tendent
des visages souriants
se tournent vers moi
mais
je ne vous connais
pas !
Je ne vous suivrais pas
Les miens, il faut que je leur dise
il faut que je
leur parle !
Trop
c'est trop !
Arrêtez, il est temps
!
Ah ! que ne comprenez-vous maintenant qu'il faut
arrêter ce jeu !
J'ai été trop
malheureux au milieu des querelles et des drames, des discussions
des altercations
des affrontements
J'ai subi
la haine, l'insolence, la provocation avec au cur
ce sentiment d'impuissance
Ligoté, que pouvais-je
faire ? Que pouvais-je faire sinon essayer de m'enfuir pour
échapper à mon calvaire
Lorsque les miens sont venus à moi [son épouse
et le personnel hospitalier disaient à qui voulait
l'entendre : « Jean a le cerveau qui ramollit, il
parle allemand
»] j'ai volontairement retrouvé
un peu de ce passé que j'avais voulu fuir
Non,
je ne délirais pas !
« Il parle allemand ! » avez-vous dit.
Oui, car eux m'ont compris et ont accompagné mes
pas dans ce chemin de l'au-delà que je souhaitais
prendre
Arrêtez ces querelles stupides
Les murs d'une
maison ne peuvent résister aux coups que l'on assume,
et les ruines ne peuvent être récupérées
Ton insolence doit s'arrêter, Dominique
Tu as
cru défier l'amour, la tendresse et l'attention
Réforme-toi, attention ! Tu as près de toi
un enfant qui, par une loi du talion, risque de s'affronter
avec toi
A tous, je demande plus de sincérité, de vérité,
de propreté
cessez de murmurer aux oreilles
Ouvrez-vous directement ; exprimez-vous
parlez !
Plus de faux-semblants ; plus de ces moments où l'on
chuchote à l'un et où on parle à l'autre
Vous attisez les rancurs comme une main attise le
feu et l'étincelle a tôt fait de devenir lueur
puis flamme
et le feu crépite, réchauffant
certes, mais que reste-t-il des bûches entassées
? Que bois calcinés, un peu de cendre grise qui colle
aux doigts et noircit la peau comme l'horreur des gestes
noircit les âmes
Non, arrêtez !
Ah ! les cris
les discussions
Ma
tête !
ma tête !
mon cur !
Pourquoi n'avez-vous pas compris ce que je voulais de la
vie ?
Je n'attendais que peu de chose : La paix
Vais-je
la trouver maintenant, ou aurai-je le tourment d'assister
encore et toujours à vos affrontements, à
vos discussions, car je serai toujours présent et
je vous entendrai toujours
Pour moi
transformez-vous !
Ne pleurez pas la
mort !
Je craignais, mais maintenant, en analysant,
est-ce que je la craignais ou est-ce que je l'appelais
?
Vienne le temps de mon sommeil
j'ai besoin
d'oublier
Dites aux enfants que leur Papy les aime
que ce voyage
que je fais me ramènera vers eux et dites-leur surtout
de continuer à me parler car je les entendrai
Dites-leur que, quelque part dans le Ciel, près de
lumières brillantes, ils pourront voir, s'ils regardent
bien, la lumière que j'allumerai pour eux
qu'ils
comprennent que j'allume la lampe d'une maison nouvelle
qu'ils ne connaissent pas
de MA maison nouvelle
une maison qui, je crois, va être remplie de joie
!
Je vous aimais, et parce que père "humain",
je ne l'ai jamais dit ; je veux, mon temps accompli, le
dire et le redire
et j'ai soudain envie de rire car
vous ne comprenez pas
Le cercueil s'est fermé, mais la porte s'est ouverte
sur une vie de joie
Allons, je vais les suivre et puis, je dormirai pour revenir
à vos côtés, plus imprégné
de joie
Je tends la main vers vous et vous embrasse
tous une dernière fois
Puisse Dieu, vous éclairer pour vous faire retrouver
le chemin de la vérité, de la conscience et
de l'espoir
Moi, je sais que maintenant, je vais suivre le chemin qu'il
me montre de sa main pour aller vers sa lumière
Laissez monter vos prières, et gardez aussi l'espoir
de m'accompagner vers sa gloire
Je vous aime !
Plus de cris
Propreté et douceur
douceur
Plus d'hypocrisie
plus de mensonge
je vais m'endormir
dans un songe
un songe d'espoir et de bonheur
Plus de fleurs
Après l'avoir reçu tout à côté
du cercueil, alors que tous vaquaient dans la maison, la
médium a lu ce message à la famille ; Jean-Pierre,
le fils aîné qui avait "accusé"
son père de s'être laissé porter pendant
la maladie, n'acceptait pas un tel message car « Papa
n'a jamais parlé !
»
Johann, après avoir laissé le médium
essayer de convaincre la famille de la véracité
du message, s'est manifesté à nouveau
C'est
vrai, je ne parlais pas, mais lorsque la porte est franchie,
l'être ou
l'Esprit, peut tout exprimer dans
des paroles de vérité, dans des paroles de
beauté car il n'y a plus de « Jean »
dès qu'il n'y a plus de vie
il y a un Esprit
qui peut plus et peut mieux et je ne suis plus vieux
Il n'y a pas de résurrection, mais une vie qui
continue pour nous mener, heureux, vers Dieu
J.
messages
psychographiés
reçus de l'archange Raphaël et Johann
à Serres-Sainte-Marie le 3 juillet 1988
médium : marcelle olivério
N.d.l.r.
- Pour mieux comprendre la subtilité de certains
propos du message, il faut savoir que Johann était
jardinier-paysagiste de son état, atteint de la maladie
de Parkinson
Les réflexions de l'entourage
étaient courantes tant sur le temps passé
à la salle de bain que sur les souillures de la nappe
Johann avait donc l'habitude de garder la main qui tremblait
sous la table, posée sur sa cuisse
de garder
ses petits-enfants qui lui étaient confiés
régulièrement
voire, journellement !
Leurs parents [ses enfants] ont refusé leurs présences
à l'enterrement car trop proche des départs
en colonies de vacances
La
désincarnation de leur grand-père leur a été
annoncée à leur retour comme ayant eu lieu
en leur absence !
Mensonge
!
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